La gestion des émotions chez les enfants
Apprendre aux enfants à gérer leurs émotions n’est pas une mince affaire. C’est pourquoi en janvier, nous avons décidé de travailler sur la gestion des émotions chez Les Petites Familles : en micro-crèche avec des activités ludiques et motrices et en périscolaire avec des activités créatives et des échanges avec les professionnelles. Les enfants ont donc pu découvrir les émotions qui les suivent chaque jour. Dans cet article, je vais vous en dire un peu plus sur la gestion des émotions chez les enfants 😉
1- Qu’est-ce qu’une émotion ?
Une émotion est un message envoyé par le cerveau pour nous dire si la situation dans laquelle nous sommes nous convient ou non.
En tant qu’adultes (parents et professionnels de la petite enfance), il est important de répondre aux émotions exprimées par l’enfant, ses pleurs, ses colères, ses cris etc.
Souvent, on peut penser que l’enfant exagère, qu’il le fait exprès, mais avant 5 ans, il ne sait pas ce que c’est de “faire exprès“, ni même ce que sont les caprices. Son cerveau n’a pas la capacité de faire cette distinction. Les frustrations sont normales chez les enfants, elles vont l’aider à se construire et c’est en ce sens qu’il faut les écouter.

Accompagner les émotions des enfants agit positivement sur le développement du cerveau. D’abord sur les facultés intellectuelles et affectives, puis sur l’apprentissage, la mémoire et la concentration. Ensuite, cela permet de développer l’empathie naturelle, la coopération et permet de diminuer le stress et apaiser les émotions.
Nier une émotion est dangereux car elle peut être refoulée, stockée et resurgir avec une plus grande intensité plus tard. Cela se passe régulièrement en structure ; j’ai pu observer que si l’on intervient trop vite dans une frustration ou si on la stop, l’enfant va revenir se “venger“ plus tard.
Exemples de cas :
1/ B joue avec une voiture, et E lui pique des mains. Il y a 2 frustrations à gérer.
Si je bloque la colère directement, il y a de grandes chances pour que B se venge dans la journée et bien plus fort. Comment réagir ? On explique la situation à E en lui disant qu’il ne peut pas arracher des mains les jouets de B. Ensuite, il faut proposer une autre alternative à E (un autre jouet, une autre activité…), en attendant que B ait fini de jouer avec la voiture. Ici, tout passe par la parole.
2/ Comment réagir quand un enfant en mort un autre ? Si on l’empêche de mordre, on a 90% de chance qu’il le fasse à un autre moment de la journée sans raison car on n’a stoppé sa première pulsion. De la même manière que dans le premier exemple, il faut mettre des mots sur la situation. Il est important d’expliquer à l’enfant qu’il ne faut pas mordre, que ce n’est pas un geste à faire sur les autres mais qu’il peut exprimer sa colère sur un objet comme un coussin ou un doudou.
C’est un peu comme nous adulte, lorsque quelque chose nous énerve, nous allons souvent le garder pour nous, ne rien dire et un jour boom ça explose ! Pour les enfants, c’est sensiblement la même chose, mais eux ne garde rien pour eux, ils s’expriment d’une façon ou d’une autre. Ce n’est plus un secret, les enfants sont de véritables éponges émotionnelles, si vous n’allez pas bien ils peuvent le ressentir et leur comportement va changer…
2- Le cerveau de enfants
Faisons un point sur le cerveau de enfants, là où tout commence.
Les premiers neurones se forment au bout d’un mois de grossesse. Ensuite, 3000 neurones sont créés chaque seconde jumpers. C’est l’environnement et les apprentissages qui vont façonner le cerveau dans le bon ou dans le mauvais sens. C’est pourquoi, entre 0 et 1 an, les soins et l’attention des adultes envers les bébés sont essentiels.
Les 5 premières années sont déterminantes pour le développement du cerveau d’un enfant. Il est donc important de le soutenir dans la gestion de ses émotions et dans son apprentissage, cela stimule ainsi son développement intellectuel.
Petit point scientifique…
Lorsqu’on interroge les neurosciences, on se rend compte que lorsqu’on est en colère, on produit une hormone : le cortisol. Et pour l’éliminer, nous faisons appel à l’ocytocine, l’hormone de la joie, du plaisir… Pour gérer les colères, on peut faire appel à plusieurs solutions : la parole, l’affection, les jeux, la lecture… les voici ci-dessous 😊
3 - Quelques pistes pour vous aider à accompagner vos enfants :
1/ La parole :
Un point important pour vous parents : nommer vos émotions ! Accompagnez l’enfant à travers la parole. Il est important de toujours verbaliser les actions, de le laisser s’exprimer, de lui laisser faire sa colère pour se décharger…
2/ L’affection :
Les câlins et les bisous vont créer un lien d’affection avec l’enfant. Ils permettront d’apaiser et de réconforter l’enfant et lui apporter une estime de soi plus forte.
3/ Les jeux :
Les enfants apprennent mieux en jouant. Par exemple, voici un jeu à faire lorsque votre enfant est en colère


4/ La lecture :
La lecture est un simulateur d’émotions, c’est un super outil de communication. Elle favorise le langage et crée du lien affectif. Je vous conseille un super livre, “La couleur des émotions“. Vous pouvez le retrouver chez notre librairie partenaire MOMIE KIDS (avec un bon de 5 % que notre équipe pourra vous remettre 😉). Les enfants de la micro-crèche en sont fan et le réclament très souvent, c’est un excellent support pour vous aider à aborder les émotions avec vos petits.
